ATNA : AUX ORIGINES, IL Y AVAIT…

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L’urgence climatique.

Dans l’histoire de la Terre, le climat n’a cessé de changer. Le phénomène auquel nous faisons face aujourd’hui est pourtant différent. Contrairement aux évolutions naturelles du climat, la source des changements que nous vivons se trouve dans les gaz à effet de serre émis par les activités humaines, qui ont atteint un niveau record cette dernière décennie. De plus, ces changements sont si rapides que notre capacité d’adaptation, ainsi que celle du vivant au sens large, est menacée.
Pour nous servir de boussole, une trajectoire a été établie collectivement par la COP 21 : limiter le réchauffement en dessous de 2°C (et si possible à 1,5°C) d’ici 2100 (par rapport à la période pré-industrielle). Au-delà de 2°C, l’humanité prend le risque de convoquer des scénarios qui ne sont pas modélisables avec précision par la science. Pour éviter ce grand bond vers l’inconnu, nous disposons déjà d’un itinéraire : réduire nos émissions de près de 50% d’ici 2030 pour atteindre la neutralité carbone en 2050.

Sans une transformation profonde et pérenne de notre modèle, les prévisions annoncent un réchauffement de 3 à 5°C d’ici la fin du siècle. Planifier est important, arriver à bonne destination est essentiel pour notre avenir à tous·tes.

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La culture résiliente et inspirante.

Transformer notre modèle économique et social, c’est transformer la culture. Après tout, les causes du changement climatique sont directement liées à nos valeurs et à nos modes de vie.
Si les données sont encore parcellaires sur l’impact écologique du secteur culturel dans son ensemble, un musée comme le Louvre a établi son empreinte carbone à 4 millions de TCO2e en 2014. À l’échelle mondiale, une étude publiée en 2021 estime que le secteur des arts visuels aurait une empreinte carbone de l’ordre de 70 millions de TCO2e, avec près de 75% des émissions imputables aux déplacements des visiteurs (Julie’s Bicycle, 2021). C’est l’équivalent des émissions du Portugal en 2017. 

Au cœur des postes à plus fort impact se trouve la mobilité des visiteurs, à laquelle viennent s’ajouter la mobilité des professionnels et le transport des œuvres. L’impact des choix scénographiques et la performance énergétique des bâtiments s’imposent également comme d’importants leviers à considérer.

Ces constats appellent à un changement radical des pratiques dans l’évènementiel culturel et la création artistique. Le temps de la transition écologique et du développement durable est passé. Place aujourd’hui à une nécessaire transformation des organisations. L’enjeu est double : activer le pouvoir transformateur de la culture auprès du grand public et déployer sur toute la chaîne de valeur des modèles bas carbone résilients. 

L’agence de production d’évènements artistiques et culturels ARTER a placé la transformation de ses pratiques au cœur de son projet d’entreprise depuis 2016. En tant que filiale, la création d’ATNA est une réponse à la nécessité d’accélérer la transition en cours et d’y apporter des solutions opérationnelles directement issues de l’expérience de terrain d’ARTER.

« Pas d’art sur une planète morte »[1]

Réimaginer nos modèles implique d’importants changements de paradigmes. Il s’agit notamment de prendre conscience des limites planétaires, au-delà desquelles les conditions de vie des générations présentes et futures sont menacées, mais aussi d’intégrer la notion de décroissance comme l’indispensable prérequis de la maîtrise d’impact. 
Cinq principes centraux ont été identifiés comme des leviers de transformation pour le secteur culturel (The Shift Project, 2021) : réduire l’échelle des évènements, ralentir et relocaliser l’activité (allongement des durées d’exploitation, mutualisations, réduire les distances parcourues, etc.), intégrer l’approche d’éco-conception tout au long du cycle de vie des projets pour mieux prendre en compte les impacts environnementaux, et enfin apprendre à renoncer à des pratiques particulièrement impactantes comme le recours à des technologies très énergivores ou bien certains voyages internationaux. À titre d’exemple, un aller-retour entre Paris et New-York émet au moins 2 tonnes de CO2eq, soit l’équivalent du budget carbone total dont nous disposerons, par an et par personne, en 2050 si nous avons atteint la neutralité carbone d’ici là (objectifs de la COP21). Pour continuer à protéger et à promouvoir la création, aujourd’hui comme demain, il est grand temps que le secteur culturel s’aligne sur une trajectoire climatique soutenable.

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L’hybridation fertile.

Chez ATNA, l’hybridation est à la fois un mode de fonctionnement et une source d’innovation. Notre nom, emprunté à un volcan de glace dans les montagnes de l’Alaska, en est une preuve et notre équipe aux compétences et aux profils variés l’incarne volontiers. C’est aussi la raison pour laquelle ATNA a été constituée en société à mission : une entreprise oui, mais engagée pour la société.
Nous nous sommes fixé l’objectif d’aider les acteurs culturels à s’adapter aux problématiques posées par l’urgence climatique. Pour y arriver, nous avons choisi trois leviers d’action complémentaires – la sensibilisation, la formation, et le conseil. Nous voulions que notre mode d’intervention reflète notre engagement et nous ressemblent, alors nous l’avons façonné à notre manière : engagé, humain, agile et prospectif.

> Comprendre pour préparer l’action
Les enjeux écologiques et sociétaux sont vastes et complexes. À travers nos ateliers de sensibilisation et nos modules de formation professionnel, nous nous engageons à vous donner des clés de compréhension à travers une pédagogique collaborative et à vous faire découvrir des initiatives concrètes et inspirantes adaptées à votre secteur d’activité. Lorsque nous discutons ensemble de la crise écologique et des transformations à accomplir, nous estimons que c’est aussi notre rôle de vous permettre d’exprimer vos inquiétudes et vos émotions pour vous en libérer plus sereinement.

> Une transformation par le terrain.
ATNA a fait le choix d’une approche opérationnelle pour son offre d’accompagnement, afin d’apporter des réponses concrètes aux enjeux écologiques et sociétaux rencontrés dans votre structure, ou bien sur tout ou une partie du cycle de vie de vos projets. Nous privilégions le conseil sur-mesure et nous misons sur notre capacité d’écoute et notre disponibilité, pour réaliser des diagnostics au plus près de vos besoins et adapter nos solutions à vos métiers. Nous pensons aussi que les outils qui vous ressemblent sont les plus à même d’accélérer la transformation des modèles et des pratiques. Aussi, nous investissons aussi dans l’intelligence collective pour co-construire vos outils de maîtrise d’impact, selon la méthode et dans la ‘langue’ qui vous parle le mieux.

Ce qui compte pour nous, c’est de vous rendre autonome sur ces sujets et de pérenniser la dynamique de transformation au sein de votre organisation.

[1] Librement inspiré du slogan de campagne « No Music on a Dead Planet » par Music Declares Emergency.

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